Si la franc-maçonnerie peut parfois apparaître comme une élite intellectuelle, compte tenu du contenu de ses échanges en loge, en revanche elle réfute cette conception du point de vue social. Certes, comme presque toutes les associations elle exige le règlement d'une cotisation annuelle (voir question ci-après), mais son ambition étant de répondre à toutes les aspirations de la société, elle est ouverte à toutes les catégories sociales. Pour le dire autrement : elle n'est en rien une assemblée de notables cultivant l'entre-soi.

Oui. Le Grand Orient de France est dans ses statuts une obédience masculine, mais qui autorise la mixité de ses loges : c'est le cas de  L'Avenir du Chablais , qui accueille aussi bien des "frères" que des "sœurs".

En 2025, la cotisation annuelle de  L'Avenir du Chablais  s'élève à 350 euros (des facilités de règlement sont possibles). Cette participation financière permet à l'association de subvenir à ses dépenses (loyer, charges diverses) et de s'affilier au Grand Orient de France.

D'autres frais existent : pour les repas (facultatifs) partagés fraternellement à l'issue des réunions, et à l'occasion de certaines avancées sur le chemin initiatique (les "passages de grade").

Il faut compter en général trois réunions mensuelles : deux soirées de travail rituel en loge (appelées "tenues"), plus une réunion informelle destinée à fournir à chacun des membres les éléments nécessaires à la compréhension de son grade (apprenti, compagnon ou maître).

Les membres du bureau de l'association, chargés de préparer le bon déroulement des travaux, sont appelés à se réunir une soirée de plus.

Les tenues de L'Avenir du Chablais  ont lieu le mercredi soir.

Dans l'amélioration de soi et de la société, la franc-maçonnerie propose d'avancer par étapes, en suivant des rituels hérités de traditions anciennes et en passant de grade en grade. Ses membres sont reçus en loge à l'occasion d'une cérémonie appelée "initiation" (à la façon des initiations des rites antiques, symbolisant le passage à une vie nouvelle), et deviennent ainsi des "apprentis". En progressant dans l'approfondissement de leurs connaissances, par un travail consciencieux et assidu, ils pourront devenir ensuite des "compagnons" puis enfin des "maîtres".

Ces grades ne sont nullement des titres honorifiques, mais la reconnaissance d'un travail constant et appliqué, et surtout des engagements à devenir des exemples irréprochables au sein de la loge et dans le monde profane.

La franc-maçonnerie est composée de loges constituées sous le régime des associations (loi de 1901) : elles sont déclarées en préfecture et n'ont aucun but lucratif.

S'il est souvent difficile d'être admis dans une loge, il est au contraire très facile d'en démissionner (un courrier suffit).

Enfin, la franc-maçonnerie ne formate en rien la pensée. Elle n'inculque aucun dogme. En revanche, elle prône une liberté absolue de conscience, fournit des outils symboliques permettant de construire son propre raisonnement, et fait naître bien plus de questions dans l'esprit de ses membres qu'elle ne livre de réponses toutes faites.

Difficile de répondre ! Tout ce qui concerne les rituels et l'histoire de la franc-maçonnerie est en vente libre dans les librairies. Si un secret existe, c'est sans doute celui de l'expérience personnelle de chaque frère ou sœur, son for intérieur en quelque sorte, sur le chemin maçonnique. Ce secret s'applique aussi à la confidentialité nécessaire aux travaux en loge (voir la page  Nos valeurs ), et à l'interdiction de révéler l'identité d'autres membres, pour des raisons évidentes de prudence et de choix personnel. 

Autrement dit, pas de gros secret honteux à cacher. Tout le reste relève du fantasme...

Au risque de décevoir (et de décevoir certains francs-maçons eux-mêmes), il faut admettre que le seul pouvoir de la franc-maçonnerie est celui que l'on veut bien lui accorder. Ainsi le Grand Orient de France est une institution régulièrement consultée au sujet de nombreux faits de société, mais il n'a aucun pouvoir décisionnel.

D'autre part, tout franc-maçon est libre de s'engager dans la société, en son nom propre, à des niveaux très divers (associatif, politique...) : son vrai pouvoir est alors celui de tout citoyen travaillant au service de ses semblables.